Il n’y a que deux périodes vraiment sacrées pour les américains, lors desquelles tout commerce s’arrête : le Superbowl et Thanksgiving. Thanksgiving est l’occasion de retrouver la famille, de s’évader pendant 4 jours et de manger la traditionnelle dinde dont j’ai déjà parlé dans un précédent article. Pour notre dernier Thanksgiving aux USA, on a voulu profiter de ces quelques jours pour retrouver un lieu moins festif : la Vallée de la Mort.
En été, c’est une fournaise étouffante, mais la fin du mois de Novembre est une période propice à la visite du lieu qui détient le record du monde de chaleur. Marie et les enfants n’étaient jamais venus donc on prend notre voiture et on avale les 8 h de route pour nous rendre dans ce parc situé à 3 h de Los Angeles. La Vallée de la Mort est une cuvette au milieu de la Sierra Nevada. Il faut donc passer trois cols pour parvenir enfin au petit hôtel. Enfin, hôtel, c’est un grand mot, on peut parler surtout de lieu pour dormir, humide et vieillot. Humide, ça peut vous paraître étrange parce que, d’habitude, l’humidité ne doit pas être un vrai problème, mais comme on ne fait jamais les choses de manière classique, on a décidé d’y aller malgré une tempête qui menaçait tout l’Ouest des États-Unis. Ben on n’a pas été déçu du voyage !!
Tempête de neige sur les cols puis grosse pluie nous ont accompagnés sur la magnifique route de la fin du voyage et à notre arrivée dans notre petit hôtel donc …Ce ne sont pas les grilles pains qui faisaient office de chauffage qui pouvaient permettre de remonter un peu la température de la pièce, alors on a mis tout ce que nous avions emporté comme vêtements pour tenir le coup, le temps pour Baptiste de réaliser qu’il n’avait pris que des shorts… et de taxer mes affaires du coup !
Cette première nuit finalement bien passée, une fois réchauffés, on file sous la grisaille pour explorer le parc. On commence par les dunes de Mesquite sous la pluie. Je pense qu’il est assez rare de les voir sous ces conditions, c’est-à-dire sous la pluie. L’avantage c’est qu’on a pu marcher tranquillement dans les dunes dans lesquelles il est habituellement impossible de rester plus de 10 minutes. La lumière est toujours incroyable mais on finit par faire demi-tour devant cette pluie fine qui finit par être pénible.
Ensuite, direction le terrain du diable où le ciel bas a donné des images remarquables et surréalistes. On s’est bien amusés à poser, seuls le soir de Thanksgiving au milieu de ce champ de concrétions. Vraiment un chouette moment.
Pour finir ce premier jour, on se rend dans notre hôtel, pas le même que la première nuit avec un confort bien meilleur, une piscine inattendue dans cette oasis au milieu d’un des déserts les plus inhospitaliers du monde.
Après une bonne nuit, on découvre un beau soleil et une température très douce qui nous permet de faire plusieurs randonnées entre Badwater Basin, le point le plus bas du parc, à 85m sous le niveau de la mer, et le Golden Canyon.Le panorama est incroyable puisqu’il a neigé sur les cols qui entourent la vallée.
On a une chance inouïe de voir cela et on en profite pour immortaliser la photo dans la neige qu’on ne vous montrera pas car elle est indécente 🙂
Il est difficile de décrire l’attraction que procure cet endroit. Un désert, dans l’imaginaire collectif, c’est vide et monotone. En fait, on va de surprise en surprise, épatés par la lumière, les variations de couleurs, les différents paysages … Les images qu’on a pu faire parlent d’elles-mêmes…
On termine notre court séjour en repassant dans notre hôtel miteux. À défaut de confort, on réalise que le cadre est somptueux quand il ne pleut pas , idéal pour toute personne avide de bout du monde … une route, les montagnes enneigées avec un horizon plus grand qu’ailleurs.
Après un étrange Noël à Hawaii, un Nouvel An perdus dans le parc de Joshua Tree, on vient de passer un Thanksgiving bien peu conventionnel. Pas une dinde à l’horizon, juste la nature et ça nous va très bien …
Tout cela est bien beau, mais je reste sur ma faim, j’attendais en plus un reportage sur le confinement pour voir si les abdos affichés ici ont fondu comme la neige ou pas ….
À défaut de dinde, vous avez eu un joli parc.