Après notre magnifique séjour à Tahiti à Noël dernier, on a voulu en avoir le coeur net. On a donc décidé de retenter à Hawaii en changeant d’îles.

Direction donc Kauai et Maui pour 10 jours à Noël pleins d’espoir d’être passés à côté lorsque nous avions mis les pieds sur Oahu, il y a 4 ans, avec nos galères de logement et cette semaine itinérante qui nous avait fait entrevoir le charme de l’île mais la froide américanisation des hawaiiens.

Pour ne pas faire les choses à moitié cette fois, on choisit deux îles assez différentes, Kauai le petit écrin et Maui la touristique parmi les 4 îles accessibles de l’archipel.

Et bien, autant vous le dire tout de suite, au risque d’apparaître un peu pédants, Hawaii n’a pas les charmes escomptés et on n’a jamais ressenti la magie éprouvée à Tahiti. Les conditions étaient peut-être moins bonnes, la météo un peu moins favorable, les vents un peu plus contraires, les shakras un peu plus fermés, les nasaux un peu plus bouchés et la vue moins claire mais il ne faut pas se voiler la face, c’est moins bien.

Et ce n’est pas les 5 heures d’avion au lieu de 8 depuis SF, le plaisir de parler français, l’idée de manger moins bien parce que ce n’est pas un petit confetti français au milieu de rien. Non, ce n’est pas ça …

Peut-être me répondrez vous que rien ne remplace la première fois, cette magie de la découverte et de la découverte de l’autre … mais pour ça, il faut découvrir l’autre, et à Hawaii, et bien ça ne le fait tout simplement pas !

Ils ont perdu leur âme polynésienne pour la troquer contre un bon vieux fastfood ou un café Starbucks. Point de pirogue, pas un Maraé qui ne fasse poindre sa magie, pas un tatouage … bref pas une Agathe qui traîne.

Alors, bien sûr, Kauai est magnifique avec ses jolies maisons et ses jardins sublimement entretenus, à mille lieues des terrains en friche et des maisons tahitiennes souvent négligées. La nature y est très bien protégée comme savent si bien le faire les américains et les diaporamas souvent grandioses, surtout la côte de Na’pali, au nord ouest de l’île, dont les reliefs sont somptueux. Elle est la plus occidentale des îles hawaiiennes, elles aussi la plus vieille mais elle a gardé les stigmates de la présence du point chaud qui a créé ce chapelet d’îles et qui alimente le volcan de Big Island.

Na’pali

Cette photo n’est pas de moi, car le seul moyen d’y accéder, c’est le bateau ou l’hélico. Pour le bateau, on n’a pas essayé et il faisait trop mauvais temps. Et j’ai bien proposé à Marie de faire un tour en hélico pour son cadeau de Noël mais elle a décliné car « elle ne le sentait pas… « . Résultat : ce même hélico s’est crashé le lendemain avec 8 personnes à bord, tous morts … nous sommes des survivants !

Nous on s’est contenté de randonner au cœur de cette impressionnante chaîne d’à-pics, entre deux averses. Ah oui, j’ai oublié de vous dire : c’est le deuxième endroit le plus pluvieux au monde avec 12 mètres de flotte au mètre carré. Et en plus, il y avait une tempête avec des vagues de 9 mètres au début du séjour. Vous me connaissez, c’est pas ça qui va m’empêcher en temps normal de prendre ma planche de surf . Mais là, j’avais un peu mal au genou et puis je n’étais pas vraiment en phase avec mon Mana, donc j’ai préféré rester sagement sur la terrasse magnifique de l’appartement que Marie nous avait dégoté, au-dessus de l’océan tout au nord de l’île.

la vue depuis notre chambre

Si on avait su, on en aurait plus profité car ça s’est un poil gâté niveau hébergement sur Maui.

Bon on ne s’est pas laissés abattre par la pluie et on a bien profité pour découvrir les petits trésors de cette île, ses plages désertes et ses vallées luxuriantes.

On a aussi fait connaissance avec la faune locale.Les poules et coqs sauvages sont omniprésents sur Kauai après un ouragan qui a libéré les gallinacés. Ils se sont merveilleusement adaptés et vivent tranquillement absolument partout. C’est assez drôle de voir des poules sur un golf mais ça fait partie du folklore, d’autant que ça peut servir pour entraîner son swing …

Ces petites araignées sont vraiment jolies sans qu’on sache vraiment si elles sont inoffensives. Dans le doute, on ne s’est pas trop approchés. Les phoques sont aussi de la partie là-bas. Ce sont des phoques moines endémiques de l’île et dès qu’il y en a un, un cordon de sécurité est dressé pour que les touristes leur foutent la paix. C’est plutôt une bonne idée même s’ils sont assez stoïques.

Ca ne vaut pas là non plus les requins et les raies de Moorea mais c’est sympa quand même.

Après 4 jours passés sur Kauai, on s’est lancé sur un bout de LA rando de Hawaii, au pied de Na’Pali. Ça monte, ça descend, ça croise des torrents, des cascades, ça surplombe des baleines, bref, ça dépote !

Rando bien sympa mais on a un problème … il y a des moustiques ! Et ça, quand on a des moustiques, il faut toujours avoir du repelent, ou un truc du genre … Moi, j’ai l’expérience !

Entre les randos en Laponie où les moustiques te piquent à travers 3 couches de fringues et où la seule possibilité qu’on avait trouvé était de marcher en Kway (seul hic, la transpiration ne passe pas non plus ce qui fait que les moustiques viennent se noyer sur ta peau quand tu t’arrêtes … hum je sens les lecteurs au top là !). Record en une claque Finlandaise à cette époque : 25 moustiques en une seule claque sur le front … J’ai aussi fait l’Écosse et les midges qui ne sont pas des moustiques mais des mouches qui t’arrachent un bout de peau … un bonheur ! Il y a aussi les fichues mouches noires canadiennes mais tout ca c’était dans le nord, c’était l’inexpérience …

Maintenant j’ai mûri et je sais me préparer à de telles randos. Pas tous ces produits chimiques qui abîment ma douce peau, j’y tiens, je suis un homme moderne, je suis un homme Dove.

Donc ma technique est simple : j’encourage ma femme à ne pas trop se couvrir avec des arguments massue (« après elle va avoir chaud », « les champignons ça pousse hyper vite », « un mec est mort la semaine dernière à cause d’un serpent dans sa manche », … j’ai un stock de qualité). Ensuite, j’entame des incantations en indien cochiti (je maîtrise la langue depuis mon plus jeune âge) et puis je la laisse marcher devant en feignant une douleur (c’est ça le plus dur, je ne suis pas du genre à avoir des douleurs).

Et là, on laisse agir 10 minutes et on est peinard, elle chope tout ce qui passe. Baygon a voulu lui faire une prise de sang pour voir mon secret … j’ai refusé catégoriquement ayant peur qu’on ne me la kidnappe et piller ainsi mon secret industriel.

Après toutes ces émotions, on s’est accordé une petite photo souvenir avec juste 9 ans de plus … on peut voir que nous n’avons pas changé avec Marie, contrairement aux enfants .

À peine le temps de songer au temps qui passe et nous voilà arrivés à Maui après une heure de vol. Le beau temps nous y attendait et une île très différente : grande route 2 fois 2 voies, panorama très large sous la domination très visible d’un volcan central. Un incendie a tout brûlé l’an dernier tout le long de la route qui nous amène au camping où nous devons fêter le réveillon avant que Baptiste nous quitte pour aller rejoindre le regroupement de l’équipe des USA de moins de 18 ans. Le temps pour lui de faire un petit tour de paddle avec sa maman et de faire quelques rencontres dans l’océan, entre tortue et sirène …

Après avoir laissé notre fils à l’aéroport non sans une certaine émotion, nous voilà partis à l’assaut du volcan.

Mon grand moment : paysages grandioses, vraiment magiques …

La vue de là-haut est somptueuse et le vent impressionnant .

Une rando descend du volcan à la côte mais on n’est pas équipés et on n’a pas le temps ( il faut compter une bonne journée. En revanche, la montée est vraiment chouette en voiture avec des paysages qui font penser à l’Auvergne (en été), et une différence de température de près de 20 degrés entre le sommet et la côte de Hana.

On préfère se rendre dans ce coin de l’île en voiture, par une route très célèbre par son côté spectaculaire, entre jungle et océan. C’est très fréquenté et on y passe la journée, sans réseau, au grand désespoir d’Élise mais elle finit par apprécier la beauté et la diversité des paysages dans ce coin de l’île. On trouve le temps de s’arrêter pour prendre des nouvelles du match de Baptiste avec une victoire sur le fil mais sa blessure à la hanche qui finira par le mettre sur le flanc pour le match 2 alors qu’il était titulaire. C’est malgré tout une superbe expérience pour lui, au centre olympique américain.

De notre côté, l expérience est très chouette même si on dort très mal car le camping est très bruyant , situé au bord au bord de la 2 fois deux voies qui fait le tour de Maui et qui est très fréquentée à toute heure du jour et de la nuit. Les baignades et les balades rythment notre quotidien mais, après toutes ces jolis moments, il est temps de rentrer à SF pour fêter dignement 2020 et retrouver notre fiston. Nous sommes assez impatient de retrouver un vrai lit et une chambre calme après les nuits galères de ce cependant très joli camping.

C’est quand même très joli, et au moment de quitter l’île, et en pensant aux trésors que nous avons pu découvrir durant notre détour en Amérique, on est très nostalgiques Nous sommes conscients de notre chance et il est clair que cette expérience aura changé nos vies. Nous savons que nous ne reviendrons jamais à Hawaii et ça fait tout drôle, mais nous sommes sur le point de nous projeter vers de nouvelles aventures … mais ça, c’est un autre détour… Aloha !

One Reply to “Hawaii 5.0, saison 2”

  1. La famille globe trotters, y’a quand même pire comme lieu de vacances, vous pourriez être à Fu….
    Donc suspens pour la rentrée 2020, nouvelle langue, nouvel équipement ou magrets
    bises

    PS : Il est où le sponsor institut Pasteur

Comments are closed.