Ça y est, nous y sommes ! Après deux mois de déplacements intenses de valises, pesée, répartition, tout rentre ! on est Roger, prêts à embarquer avec l’aide de Carl, notre ami de Montceaux chez qui on loge depuis une semaine. Après les ultimes modifications pour rentrer dans la limite des 23 kg et une répartition réfléchie de tout le cash qu’on emmène, il blinde son Beeper de 8 valises et on est partis !

On arrive à l’aéroport pour apprendre que la compagnie locale MEA offre un bagage supplémentaire de 30 kg pour des raisons humanitaires. Ça valait bien la peine de se casser la tête sur les 23 kg. En plus, l’association pour laquelle on devait transporter 2 valises supplémentaires nous fait faux-bond et on se contente donc nos seuls bagages, avec un peu de regrets.

L’avion est vide, à peine plus de 50 passagers dont une dizaine de pompiers, ce qui nous place tout de suite dans l’ambiance … on s’attend évidemment au pire. Le service à bord nous rappelle un peu le service à l’américaine, on te jette une boîte avec 2 sandwiches au goût contestable et c’est tout, durant les 4 heures du vol qui se fait en ligne droite : Alsace, Italie, ex-Yougoslavie, Balkans, Turquie puis Méditerranée et atterrissage direct avec le fameux port et les silos éventrés à ma fenêtre. Ça fait bizarre de voir ses images en direct après avoir hantées plusieurs de mes nuits. De là haut, ça m’impressionne moins. Les grues sont en effet en place , un peu plus loin que ce fameux quai, on ne nous a pas menti.

À l’arrivée, les formalités sont un peu plus agréables qu’aux US, mais on peut difficilement faire pire, même si on a toujours été plutôt chanceux à SF. Une armée de porteurs de bagages te regardent comme un Baptiste regarderait un tournedos saignant, pour te laisser passer de bonne grâce lorsqu’on leur dit non gentiment.

Le temps est alors venu de se faire péter les sinus pour la 3ème fois en un mois. Geste délicat : on te transperse la cloison nasale, et une fois que tu penses que c’est bon, on te remonte le bâtonnet de 10 cm pour tourner et t’embarquer un bout de cerveau. C’est horrible, surtout que ça sert à rien avec une marge d’erreur de 70% en faux-négatifs … Pour les non- scientifiques, si tu as négatif, tu as 70% de chance de ne pas l’être.

Baptiste a décidé de se faire greffer un écouvillon dans le nez pour qu’on arrête de lui bousiller le nez, je ne suis pas loin de le suivre si des considérations esthétiques ne me retenaient pas.

À l’arrivée, nous attendaient la secrétaire du lycée avec son mari et un chauffeur. On devait initialement avoir des chauffeurs du lycée mais le proviseur a envoyé un contre-ordre la veille de notre arrivée pour obéir au couvre-feu. La secrétaire n’a pas trouvé cela juste et a donc décidé de venir nous chercher… on est dans le bain, ces gens sont adorables ! Ils se mettent en 4 en se perdant entre les différents immeubles, contactant les proprios et négociant avec le gardien, pour finir par nous monter les valises.

Un seul regret, ils ne se sont pas mis à nous faire à manger et tout est fermé, c’est le couvre-feu. On va donc presque jeûner pour notre première soirée ici, en ayant pour seul repas les restes du repas frugal de l’avion.

L’appart est joliment meublé, avec des luminaires et des interrupteurs impressionnants. Il y en a 20 comme ça dans l’appartement et il est rigolo de passer 10 minutes à allumer la lampe voulue 🙂

Il n’est pas gigantesque mais sympa. Petite visite virtuelle :

On est face à la mosquée, dans le quartier de Koraytem, pas très loin du quartier du lycée (Collège Protestant Français sur la carte).

On a été légèrement réveillés par le chant du muezzin, plutôt joli, qu’on avait déjà découvert hier soir. Personnellement, j’aime beaucoup et je me sens complètement ailleurs à cette écoute. C’est une belle entrée en matière je trouve …

Sinon, nous sommes confortablement installés, avec du wifi et chacun sa chambre, ce qui est un vrai luxe pour Baptiste après avoir été trimballé de canapé en canapé. Il n’a eu qu’une demande : pouvoir dormir ce matin ! Je trouve ça si mignon et à la fois si légitime… alors dors mon fils, on est confinés 48h dans l’appart en attendant le verdict d’un test aussi peu utile, c’est un peu rageant mais au moins, tu peux rêver …

11 Replies to “Au chant du muezzin”

    1. Ah ah !! Les autres lecteurs ne vont rien comprendre ! On est limités en Go sur le wifi pendant le mois … c’est 400 Go ce qui a poussé les enfants dans une profonde dépression . Là, on est en AirBnB donc on ne contrôle pas 😉

  1. Bonne installation j’attends les commentaires sur la chaleur et la bouffe
    Un peu aussi le côté pro mais moins
    Bises à vous 4

  2. Quel plaisir de suivre ces premiers pas dans un nouveau pays ! Hâte de lire la suite de vos si belles aventures les amis. Et a très bientôt bien sûr (vous nous connaissez)… 😉
    On vous embrasse

    PS: J’ai failli perdre Guy sur le test PCR aussi. D’autant plus qu’ils nous on trifouillé le cerveau via les deux narines et pas juste une seule. Bref, 2 fois plus désagréable. Il a pleuré pendant 20mn après le test. 🙂

    1. Ah oui, c’est 2 narines à chaque fois maintenant … comme si on pouvait covider que d’une seule narine ! Deux fois plus désagréable ! On a eu les résultats de la France, on est négatifs ! On attend ceux du Liban à présent …

  3. Merci de nous faire voyager avec vous. Vous etes a quel etage ?
    Pour les interrupteurs : c’est un systeme binaire d’adressage des ampoules. Isa t’expliquera. Love. Les Derbouzes.

    1. Coucou, on est au 7ème …Je suis triste, Isa n’a pas voulu m’expliquer l’adressage binaire 🙁

  4. Mille mercis pour les news! J’ai été super contente de vous voir dans le Cantal. J’espère que désormais, après les épisodes écouvillons et la diète, vous avez pu gouter à l’excellente cuisine libanaise, presque aussi bonne que l’auvergnate! Gros bisous
    Nathalie

  5. Hello,
    Rassuré de vous savoir bien installé.
    Baptiste a fait le bon choix, qui dort dîne !
    S’il y a des va-et-vients au seun des barettes d’interrupteurs, j’espère qu’ils sont situés aux mêmes endroits 🙂
    Bises

  6. C’est reparti pour la lecture toujours aussi empreinte d’humour et de ressenti disons, subjectif, de vos aventures.
    Quelle que soit la destination, le plaisir est le même! Alors continuez! 😉
    ps: Pour les interrupteurs, c’est mon beau-frère qui les as installés dans cet immeuble! comme quoi, les beau-f, ça peut servir… 😉 . si tu veux les plans, demande-moi ! Il m’a juste précisé qu’il avait inversé la phase et le neutre… bonne chance 😉

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