كل عام وأنتم بخير

Bonjour à tous,

Je profite d’être encore en état pour vous écrire et, comme les conventions l’exigent, vous souhaiter une excellente année même s’il faut bien reconnaître que cela ne commence pas très bien pour nous. En effet, on est rentré pour Noël en France où nous avons pris le plus soin possible de ne pas contaminer nos familles. Ça faisait 5 ans qu’on avait pas pu fêter le Père Noël en famille mais les conditions que nous avons tous connues ont rendu les festivités bien sages et séparé les familles et les célébrations … drôle de période.

Nous avions décidé de rester une semaine puis de rentrer fêter le Nouvel an à Beyrouth. La photo en en-tête de cet article date de 2019, une autre vie pour Beyrouth avec une débauche de feux d’artifices et une foule impressionnante … on ne s’attendait pas à ça cette année bien sûr mais il nous tardait de voir comment ils fêtaient cela mais le confinement a tout fait tomber à l’eau. Du coup, repas à la maison avec nos anciens collègues de SF. On a donc essayé de respecter le plus possible les consignes afin de ne pas nous exposer … Et bien c’est raté !

Tout d’abord, une des traditions bien ancrée chez les libanais (disons au moins une partie d’entre eux), est de tirer à la kalachnikov dans le ciel lorsqu’ils sont contents ou pour fêter les choses. C’est complètement con et vraiment dangereux car une fois que les balles redescendent avec une grande vélocité et peuvent blesser voire tuer. Bon, en France, on brûle des voitures, on perd la tête avec des mortiers, il ya des abrutis partout.

Nous n’avons pas échappé à la tradition et nous avons pu observer quelques rafales dans le ciel de Beyrouth.

Pas très rassurés, on a fait quelques pas en arrière tout en continuant à observer les nombreux feux d’artifices qui illuminaient le ciel du réveillon. Il n’est donc pas forcément prudent de se promener à un kilomètre à la ronde quand un type tire dans le ciel, mais il n’est pas prudent de le survoler non plus.

Trois avions de la compagnie nationale ont été touchés sans occasionner de blessé …

Même si ça choque et si ça fait la une des journaux, il est vraiment surprenant de voir qu’on laisse faire … On n’est décidément pas au bout de nos surprises.

Si j’arrive à survivre aux balles perdues et aux crashs d’avion, il va me falloir dresser mes petits anti-corps à lutter contre la Covid. En effet, l’épidémie flambe ici et notre Élise a eu la bonne idée de se contaminer lors du Nouvel-An avec ses copines comme le résultat du test pratiqué hier l’a confirmé. Quelques maux de tête, un peu de température… elle n’est pas trop atteinte mais on ne veut courir aucun risque.

Elle est donc à l’isolement depuis dimanche et on retrouve les résultats de ses expéditions nocturnes au matin, même s’il a fallu lui expliquer qu’il ne faut pas boire le Dakin 😀

Du coup, on a pris conseil auprès d’un gourou auvergnat qui nous a prescrit de repousser le virus avec une concoction à base de rillettes et de saucisson qui a été validée par ma mère. On dépose le remède devant la porte dans le couloir, on toque et on attend … C’est pratique car ça nous permet de savoir si elle est encore en vie.

Bon, d’un autre côté, on entre en confinement dur pour presque un mois donc, en tant que cas contact, on ne va pas trop souffrir de rester à la maison même si on se dit qu’on n’a pas le cul sorti des ronces malgré le vaccin qui arrive d’ici un mois au Liban…

Malheureusement, notre Baptistou va devoir fêter ses 18 ans dans une drôle de situation et va devoir attendre pour partager ce moment avec ses potes. De notre côté, on a décidé d’acheter une kalach le 9 janvier et de tirer quelques rafales bien haut dans le ciel, et si on peut faire tomber un ou deux avions, ça lui fera plaisir.

À très vite j’espère !