Ah !! Les dindes …

Bonjour à tous,

 

Aujourd’hui, c’est Thanksgiving. LE jour férié aux US où tout le monde se prépare à éradiquer l’espèce dinde de cette  face de la Terre. Et quand on parle de dinde, c’est pas de la dinde de chez nous. C’est LA dinde, celle qui fait jusqu’à 12 kg, qui ne peut rentrer de toute façon que dans un frigo américain et dans un four américain, vu la taille du bestiau.On s’est vaguement demandé avec Marie ce que c’était que ces énormes trucs empaquetés sous un plastique blanc, de la taille d’un gros gros jambon dans les supermarchés, avant de réaliser que nous approchions de Thanksgiving et que la période sacrificielle avait déjà commencé.

Donc une dinde d’ici, c’est un cochon de chez nous. La proportionnalité faisant loi, les grands penseurs que vous êtes ( si si !! Même les littéraires … je deviens plus ouvert 😉 ) auront donc compris qu’ un cochon américain fait la taille d’un boeuf et un boeuf la taille d’un bus, ce qui oblige donc les américains à rouler dans des bagnoles énooooooooooormes au cas où ils en viennent à acheter un boeuf au supermarché. C’est d’une logique assourdissante qui explique mieux comment ces gens fonctionnent : ils se sont adaptés à leurs dindes !!

Non, les américains ne sont pas gros, ils mangent juste une dinde de temps en temps au petit dej, c’est tout.

Et quand on parle de démesure, ben c’est nous qui voyons trop petit !! Et ça, on peut le mettre sur le compte de nos dindes qui n’ont aucune ambition, aucune vision, … Bref, on n’est pas prêts de sortir de la crise avec les dindes qu’on a !

En parlant de démesure, ça y est, j’ai été dépucelé. Il y a un sport national ici, c’est de voir sa bagnole passer à la fenêtre, tirée par la fourrière. Les collègues se disent presque contents quand ils ne prennent qu’une prune. Je les regardais d’un air circonspect, devant autant de renoncement face à cette dictature de la maréchaussée. Il faut dire que c’est compliqué de se garer ici ( même s’il y a de la place ). En effet, il y a des jolis panneaux qui indiquent quand passe la nettoyeuse de rue. Et elle est précédée d’une voiture qui met des prunes…

Le truc, c’est que ça change en fonction du jour de la semaine, de l’heure, de la semaine même …

Première difficulté, il faut trouver un endroit où ta voiture ne gêne pas un bateau. Toutes les maisons ont un garage, donc un bateau, et tu n’as pas intérêt à dépasser ne serait-ce que de 5 cm ( inversement proportionnel à la fameuse dinde ) car sinon ta voiture est enlevée aussi sec … Avec une bagnole américaine, c’est pas simple de ne pas dépasser !! Il est rigolo de voir la scène de ces gens qui se garent, descendent de leur voiture, remonter car ils dépassent puis redescendre … Donc , tu arrives le matin au lycée avec la tête dans le gaz, tu vois une place et tu te réjouis. Sauf que tu reviens le soir avec un « ticket ». Pour nous, c’est pas vraiment ça avoir un ticket mais bon …

Pour moi, c’était la semaine dernière… Voici le lieu du drame, à quelques dizaines de mètres du lycée…

Oui, juste sous le panneau. Mais quel gland !!! Et pan !! 68 euros … à peine le prix d’une demi-dinde, de quoi me plains-je ? Ah les enfoirés !!

Ah et puis il faut faire attention à tourner ses roues dans le bon sens quand la rue descend ou monte … Tout est prétexte à ce racket local !! Il paraît que certains habitants de San Francisco se garent volontairement n’importe où quand ils sont ailleurs car les amendes y sont ridicules par rapport à ici … Il y a une appli internet pour savoir où se garer https://itunes.apple.com/us/app/san-francisco-street-cleaning/id657928419?mt=8 en fonction du jour … Et une appli aussi pour contester une prune avec l’aide d’une batterie d’avocats . Un vrai sport national je vous dis !!

 

A part ça, aujourd’hui, Baptiste a repris le rugby. Cadre magnifique mais bien froid … Baptiste s’est régalé, le rugby lui manquait !!

En revanche, l’hiver est bien là, il faisait 10 ° au petit matin ( ok l’après-m c’est plutôt 20 °au soleil sans le vent ) !!

Ça n’a pas empêché les entraîneurs de faire mettre les mômes torse-nu, ben oui, j’oubliais, on est au pays de la dinde …

Je vous embrasse