Bonsoir à tous,

Ca fait plus d’un mois et demi que nous sommes rentrés, le temps file toujours aussi vite … Je n’ai toujours pas écrit l’article sur nos vacances dans l’Utah (mais j’y travaille!!), l’actualité du moment me contraint à rassurer les quelques-uns parmi vous qui se sont inquiétés.

Nous vivons l’incendie le plus destructeur de l’histoire de la Californie tout proche de chez nous mais nous allons bien. Cinq feux ont en effet ravagé une zone grande comme deux fois San Francisco en deux nuits, sous l’effet du vent renforcé et une absence de pluie depuis à peu près 6 mois et des températures assez chaudes en septembre/octobre.

 

 

 

 

 

 

Le bilan humain est dramatique avec des dizaines de morts et des centaines de disparus. Avec leur maison en bois, les américains ont pour consigne de fuir devant les ravages des flammes. Des milliers de maisons ont été détruites , des écoles et zones commerciales rayées de la carte, les vignes disparues (c’est en pleine Napa et Sonoma, terres viticoles au coeur de l’activité de nombreux français)

 

 

 

 

 

 

 

 

Avant                                                                     Après

Tout ça se passe à environ 20 km de chez nous, au nord de San Francisco.

La ville a revêtu son habit gris de cendres et son ciel sa teinte orangée au matin sous l’effet des émanations des flammes.

 

L’odeur de brûlé est partout et les gens sont choqués devant la violence et l’étendue du drame. Les infos passent mal et nous n’avons pas de nouvelles facilement de nos connaissances vers Santa Rosa, ce qui ajoute un peu à l’inquiétude.

Les difficultés respiratoires s’enchaînent pour les allergiques et autres. Le vent doit faiblir ce soir et laisse espérer une amélioration de la situation.

Nous vivons ces moments qu’on voie à la télé sans en avoir jamais mesuré la portée. Le feu ne prévient pas, on ne s’en prémunit pas, on fuit . Devant ces collines dont nous ne cessons de vanter la beauté, d’admirer en silence  et dont nous ne pouvons nous rassasier, aujourd’hui théâtre d’un drame humain, nous mesurons  notre éphémère chance d’être ici car nous pouvons tout devoir fuir en une nuit.

J’ai eu ce même sentiment après les tremblements de terre  mexicains. Nous aimons beaucoup l’endroit qui nous a accueilli pour quelques années, nous nous y sentons si bien et nous y apprécions la douceur de vivre. Mais ce cadre si agréable a un prix : celui de la fragilité d’un rêve qui peut s’évanouir devant un vent mal orienté, les fureurs de Poseidon ou la mégalomanie d’un grossier président ignare.

 

 

 

Toutes ces menaces renforcent notre envie d’en profiter et de saisir en chaque instant notre chance inouïe, tout en ayant une pensée pour ces pauvres gens qui ignorent encore si leur maison a été dévorée par les flammes.

 

A très vite sur l’Utah, on vous embrasse.

 

3 Replies to “terre brûlée”

  1. Hello,
    We thought you were ok thanks to the distances.
    But Santa Rosa is so near to you !
    Very big hugs …

  2. Pas cool en ce moment la planète se déchaîne ouragan, tremblement de terre, feu….
    Et l’air force one cette fois il va l’en transformer en Bombardier…d’eau où il va jeter des bouteilles à la foule….

  3. Le titre aurait pu être le début de la chanson des lacs du Connemara,  » terres brûlées, au vent, … » mais c’est beaucoup plus triste.
    Les photos sont saisissantes. Et vous sachant si proches, on s’y intéresse encore plus et on réalise comme c’est dévastateur … Il suffit de choisir une ville à 20 km de chez soi pour se dire que vous n’êtes vraiment pas loin de ce brasier…
    Bon courage à vous, même si je ne suis pas sûr que ce soit le terme approprié…
    Manu
    ps: désolé si je vous ai mis Michel Sardou en tête pour la journée 😉

Comments are closed.